Boyan Slat, du haut de ses 20 ans, est le fondateur et le PDG de "The Ocean Cleanup", le premier système au monde à pouvoir nettoyer les océans de leur pollution plastique. Le projet devrait voir le jour en 2016. Le jeune écologiste hollandais a officiellement fait l'annonce de son projet lors de la plus grande conférence technologique d'Asie, "Seoul Digital Forum", en Corée du sud. Ce projet doit être opérationnel courant 2016, sur le littoral de Tsushima, un île située entre le Japon et la Corée du sud.
Grâce à environ 2 millions de francs de dons anonymes, il a pu donner vie à sa machine à filtrer l’eau. Une machine qui se présente comme un vaste entonnoir de 2 kilomètres de large, qui, en se déplaçant à la surface, va piéger les tonnes de plastiques flottantes.
Ces déchets forment dans le monde cinq grandes îles de déchets, au cœur du Pacifique Nord, mais aussi du Pacifique Sud, de l'Atlantique Nord et Sud et de l'océan Indien. Ce que l’on nomme le 7e continent. Le système de Boyan Slat semble facile à mettre en place, peu coûteux et respectueux des écosystèmes marins. Il pourrait également utiliser ces déchets plastiques comme source énergitique alternative.
Le jeune activiste estime que 100 kilomètres de son système placés aux endroits clés suffiraient à filtrer 42% du plastique des océans en dix ans.
Le seul bémol reste que cette solution n’élimine pas la source du problème, à savoir le rejet dans les océans de ces détritus. Selon le laboratoire eau environnement et systèmes urbains, l’Europe rejette à elle seule plusieurs millions de déchets plastiques dans l’environnement chaque année.
L’idéal serait donc, selon les experts, la mise en place d’une action politique en amont.
Mais en attendant un hypothétique action écologique des instances politiques, Boyan Slat lui agit. Et l’on ne peut que saluer et applaudir son initiative ambitieuse.